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Christian Mistral, décédé le 23 novembre.
Il avait été l’écrivain en vue du Québec avec son roman Vautour. Écrivain qu’on savait sulfureux, violent mais qu’on se plaisait à habiller des oripeaux des poètes maudits, parce que ça fait bien de pouvoir rafistoler des légendes qui pourraient avoir le profil de Rimbaud. Alors, comme dans le cas de Gabriel Matzneff, on célèbre l’écrivain et on gomme l’homme et ses fautes. Même Bernard Pivot a cédé à la tentation et a agi comme une greluche lors de son entrevue télévisée avec Matzneff. Seule, Denise Bombardier avait osé se tenir debout. Pour expliquer, excuser, on avait invoqué l’époque, l’air de liberté qui soufflait plus fort que tout, la mode du « Il est interdit d’interdire ». Mistral est venu après Matzneff, nous n’étions plus en France, mais au Québec et le même silence a régné. Mistral a fini sur une voie de garage, mais on n’a pas dénoncé. Il ne s’agit pas de pédophilie ici, mais de violence faite aux femmes.
Une voix s’élève (article ci-dessous) qui portera moins loin que celle de Springora, une voix qui avait été plombée elle aussi aux heures de gloire de Mistral. Je me demande jusque quand et en vertu de quel passe-droit le pseudo génie d’un écrivain, d’un metteur en scène va éclipser les crimes d’un homme!
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