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Si les applaudissements nous semblent aujourd’hui naturels, l’homme n’a pas de tous temps frappé ses mains paume contre paume pour faire savoir son enthousiasme ou son approbation. Il fut un temps où on n’applaudissait pas. Mais il est difficile de dire avec une grande précision à partir de quand ce geste est apparu. En particulier pour une raison : il a existé un grand nombre des gestes approchants comme par exemple taper des pieds ou frapper sur une table.
Ce qui est certain c’est que le claquement des mains est vieux de plus de 2000 ans puisque il se trouve dans la Bible. Dans la Grèce antique pendant les fêtes de Dionysos (dieu du vin) les participants suivaient le rythme de la musique en applaudissant. Puis vers 550 avant J.-C lors des représentations théâtrales l’applaudissement fit sa véritable apparition. On sait en effet que l’acteur principal à la fin de la pièce invitait les spectateurs à applaudir en s’exclamant : « Valete et plaudite » , c’est-à-dire «Portez-vous bien et applaudissez ». C’est donc à partir de cette période que le peuple s’est mis à taper des mains pour montrer qu’ils appréciaient un spectacle quel qu’il soit, un chant religieux, une danse, un discours. Mais s’il est un lieu où encore aujourd’hui les applaudissements ne sont pas libres c’est à l’opéra ou dans tout lieu où se joue de la musique classique. Il est bien difficile pour une personne qui ne connait pas les règles de savoir à quel moment faire éclater sa joie !
A l’opéra, on applaudit le plus souvent un chanteur après un air dont l’interprétation est particulièrement marquante. Mais même dans ce cas, il arrive que le chef d’orchestre ne laisse pas ces preuves d’enthousiasme s’installer. Lors d’un concert de musique classique, on applaudit la prestation de l’orchestre une fois achevées les quatre parties de la symphonie ou les trois parties du concerto ; et ce même si entre chaque partie, il y a un long silence. Pourtant à l’époque de Bach et Mozart on applaudissait largement pendant les concerts. Ces signes d’enthousiasme étaient même recherchés. Mais ensuite la musique classique chercha à émouvoir plus qu’à divertir. Ainsi il fallut faire silence pour apprécier. Richard Wagner fut le premier compositeur à imposer le silence lors de ses concerts. Avant de disparaitre au début du 20ème siècle les grandes salles parisiennes disposaient de « claqueurs » chargés de faire savoir au public quand applaudir.
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